Il y a quelques semaines, j’ai lancé mon entreprise. Quelques jours après, je découvre que je vais être maman. C’était la panique.
Voilà comment démarre ma vie d’entrepreneuse.
J’ai décidé de la documenter dans une série d’articles publiés sur LinkedIn, pour plusieurs raisons :
Arrêter avec le culte de l’entrepreneur. C’est un job comme les autres,
Raconter ce que j’apprends de la gestion pro / perso en cette période si spéciale,
Égoïstement pour pouvoir regarder dans le rétroviseur de temps en temps.
Comme je sais que tout le monde n’a pas accès à LinkedIn. Je relaie le premier épisode dans cet email.
J’espère qu’il va te plaire.
PS : Si tu n’as pas répondu au sondage dans l’email d’hier, pense à y jeter un oeil, c’est important 🙏🏽
3 années pour (enfin) se lancer
😨 Ma première vente était une catastrophe
Je vous dis ici que je fais mes premiers pas en tant qu’entrepreneuse, mais, en réalité, j’ai déjà mon entreprise depuis plusieurs années.
J’ai ouvert mon statut de microentreprise le jour où j’ai facturé mon premier client. À l’époque, j’avais vendu 5 000€ pour rédiger des emails et des pages de vente. Tout commençait bien.
Ça a fini en une catastrophe intersidérale.
Après le début de la prestation, je me suis rendu compte qu’il y avait tout le marketing à faire : les personas, le produit, la promesse. TOUT.
Je devais y passer le double de temps prévu. Sans compter que j’étais en CDI en parallèle.
Et, la relation avec mon client n'était pas fluide.
Après quelques semaines, j’ai arrêté le projet. J’ai remboursé presque l’intégralité de la prestation.
J’étais dégoutée.
L’idée de vouloir me lancer s'est éloignée. Je ne me sentais pas capable. Pas à la hauteur.
🤔On peut entreprendre autrement
Une fois sortie de cette galère, il fallait que je reprenne confiance en moi.
Je ne voulais plus facturer, prendre des engagements. J’avais peur de me planter à nouveau.
Pourtant, je rêvais d’avoir de l’impact dans la vie des gens.
Finalement, c’était ce que je voulais vraiment.
Je ne voulais pas forcément plus d'argent, je voulais plus d'impact.
C’est à ce moment-là que j’ai commencé à créer du contenu.
En 1 an, je suis passée de 500 à 14 000 abonnés LinkedIn tout en étant salariée à l’Ecole du Recrutement.
Lorsque j’ai lancé les emails quotidiens, un programme gratuit pour devenir solide en recrutement, c’était l’explosion.
Du jour au lendemain, des centaines de personnes sont venues vers moi. C’était un début d'une communauté.
Et, l’étincelle qui m’a redonné confiance en moi. Chaque jour, je facilitais la vie des recruteurs (et des candidats).
Depuis, je n’ai fait que décliner cette philosophie : aider les gens à prendre le pouvoir en devenant excellents dans leur domaine.
J’ai lancé une série d’articles de développement personnel
J’ai écrit du contenu pour les entrepreneurs
Aujourd’hui, j’aide les gens à s’emparer des mots qui vendent
Pas besoin d’être entrepreneur pour "changer le monde". Je le faisais quand j’étais salariée.
D'ailleurs, lorsque j'ai lancé Culottée, j'étais encore salariée. C'était mon projet parallèle dédié aux femmes qui veulent oser davantage.
C'est comme ça que j'ai trouvé une nouvelle voie dans l'entrepreneuriat.
Créer du contenu pour avoir de l'impact.
Au bout de plusieurs mois, cette nouvelle manière de fonctionner m'a amené de nouveaux clients, plus alignés avec mon fonctionnement.
Le vrai tournant a été le jour où j'ai reçu ce message de ma deuxième cliente. A l'époque, je travaillais avec mon meilleur acolyte : Mohamed Achahbar.
Un nouveau départ.
🚗 Le moteur > freins
J’ai fait des études scientifiques. Et, l’une des premières choses qu’on apprendra en physique est le principe d’inertie.
Un système est immobile si :
Il n’y a aucune force (situation peu probable)
Il est soumis au moins à deux forces qui se compensent
De mon côté, les deux forces qui se compensent sont :
Mes moteurs
Mes freins
Mes freins étaient toujours plus forts que mes moteurs.
D’un côté, j’avais peur de me lancer :
De ne pas vendre suffisamment pour pouvoir vivre de mon activité
De la solitude
De devoir assumer socialement un échec
Et, parmi mes moteurs, il y avait :
L’impact (que j’ai fini par avoir en CDI)
Prendre les décisions finales. Ne plus suivre une stratégie qui ne me correspond pas.
Avoir un business aligné avec qui je suis (les valeurs)
Un jour, une autre force est venue s'ajouter au moteur : j'ai réalisé que je n’étais pas heureuse. J'allais travailler avec la boule au ventre. Ce constat était tellement violent que le jour où je l’ai compris, il fallait partir. Vite.
Départ, grossesse et business plan
🪂 J’avais un parachute
Je voulais quitter ma boîte et j’ai pu avoir une rupture conventionnelle. L’avantage c’est que ce format donne le droit au chômage.
C’est-à-dire que j’aurai plusieurs mois pour me permettre de dégager un salaire. C’était rassurant sur la partie financière.
Jusqu’ici, le plan de déroulait à merveille : rupture conventionnelle ⇒ créer mon business.
Restait à savoir ce que j'allais vendre et, à qui.
À ce stade, je suis dans l'adrénaline la plus totale.
Je me réveille à 5h du matin pour travailler, mon cerveau ne pense plus qu'à ça.
Jusqu'à ce que mon corps me dise stop.
👶🏽 C’est positif
En août dernier, j’ai vécu une fausse couche.
J’ai eu moins d’une semaine d’arrêt maladie pour m’en remettre. Physiquement et émotionnellement. Ce n’était pas assez.
Au moment où je quitte mon job, 2 mois plus tard, le projet d'avoir un enfant est dans un coin de ma tête, toujours d’actualité.
Mais, j’essayai de ne pas trop y penser.
Au moment où je découvre que je suis enceinte, le premier sentiment qui vient c’est la panique.
Je n'ai pas le temps d'apprécier.
On m’a tellement rabâché que pour avoir un enfant, il valait mieux être en CDI que j’ai fini par l’intégrer.
Je me suis demandé si je ne ferai pas mieux de revenir sur ma rupture conventionnelle (le délai de rétractation est de 14 jours).
Plusieurs raisons m'ont retenue :
Je n’avais pas encore quitté mon CDI que les clients venaient déjà frapper. Je voyais que c'était jouable financièrement.
J’avais déjà rendu mes clefs et mon ordi. Je ne savais pas si une marche arrière était possible.
Je n'avais plus envie de commencer mes journées sans enthousiasme. J'aime être à 100% dans mes projets.
🗞Le plan c’est qu’il n’y a pas de plan
Je me suis lancée sans avoir de plan précis.
Au cours de 4 années de salariat, j’ai constaté une chose : le plan ne se passe jamais comme prévu.
Alors, je n’avais pas l’intention de faire un prévisionnel sur 3 ans.
En revanche, j’avais besoin d’une chose : comprendre ce que le gens attendaient de moi.
Pendant 2 semaines, je me suis donné une seule mission : ne rien faire. Ecouter.
J’avais 30 calls de prévus.
Grâce à ces appels, j'ai découvert les attentes. J'ai énormément appris.
1️⃣ Surprise numéro 1 : Je pensais être sollicité pour de la production.
C’est-à-dire que les gens m’appelleraient pour que je leur écrive des copies : emails, pages de vente, posts LinkedIn.
Or, j’ai découvert que ce n’était pas du tout le cas.
90% des gens qui ne contactaient voulaient que je leur enseigne le Copywriting.
J’ai travaillé dans la formation pendant 4 ans, c’était ma consécration. J’avais suffisamment créé de contenu, apporté de la valeur pour qu’on vienne me solliciter pour enseigner.
2️⃣ Surprise numéro 2 : 80% de mes prospects sont des femmes
C'est une anecdote, mais ce n'est pas un hasard. Depuis plusieurs mois, je publie sur des sujets très engagés. Notamment sur les tabous autour de ce que nous vivons au travail.
J'ai le sentiment que je peux aider sur ce qui me tient à cœur.
Aujourd'hui, dans ma clientèle, on est toujours sur du 80-20
3️⃣ Surprise numéro 3 : Le prix n'est pas un problème
Au fur et à mesure de ces 30 calls, j'ai pu tester plusieurs prix.
J'ai commencé bas puis j'ai augmenté au fur et à mesure. Je n'ai jamais eu aucune objection sur cette partie. J'en suis arrivée à une conclusion : la valeur perçue sur mes cours était déjà assez élevée.
En grande partie grâce au contenu que je donne gratuitement.
Si je m’étais précipitée, j’aurais fait totalement autre chose. J'étais partie sur un modèle « agence » c'est-à-dire écrire pour d'autres personnes. J'ai frôlé la catastrophe :
Je préfère largement enseigner qu'écrire pour les autres,
Avoir un business aligné à mes valeurs c'est mon idéal. Ma clientèle me ressemble.
Je me limitais sur le champ des possibles
Grâce à cette étape d'écoute ultra-attentive, j'ai créé le produit qui a généré plus de 50% de mes ventes.
C’est le sujet du prochain épisode. Je vous dévoile comment j'ai fait mes premiers euros. Et à quel point tout s'est (trop) emballé.
Pour moi, ce n'était pas simple de me replonger dans quelqu'uns de ces moment. D'ailleurs, je flippe tellement d'appuyer sur "publier" que j'ai remis la publication à mercredi (au lieu de mardi).
À vous de me dire si on continue cette série d’articles.
A la semaine prochaine avec le :D
3 années pour (enfin) se lancer
Bien sûr qu’on continue cette série d’articles ! On veut savoir la suite des aventures entrepreneuriales de Nina, sans tabou! Parce que ça fait du bien de savoir qu’on est pas seule avec ses doutes 😉
Merci pour ton partage, c’est précieux !
incroyable cet email ! l'un de mes préférés, tu es une vraie inspiration ! Continue ⚡🤰